Page:Tastu - Poésies nouvelles, 3ème édition, 1838.djvu/249

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à l’enfant qui n’est plus.


Dors, cher enfant, dors, petit ange,
Ferme doucement tes beaux yeux ;
Trop pur pour ce monde de fange,
Rejoins tes frères dans les cieux.

Au seuil de ta vie éphémère
Saisi du sommeil éternel,
Tu n’as, dans cette coupe amère,
Puisé que le lait maternel.

Passé du lit qui t’a vu naître,
À ce lit qu’on ne peut bercer,
Dors ! heureux de ne pas connaître
Les pleurs que tu nous fais verser !