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LE DRAME.

 » En pétillant s’évapore leur vie,
 » Comme l’Aï dans leurs banquets versé.
 » N’importe, amis, jouissez, le temps presse,
 » Oubliez même au sein de votre ivresse,
 » Qu’autour de vous il est des maux nombreux.
 » Airs d’instrumens, son de l’or, choc des verres,
 » Insultez bien aux humaines misères ;
 » Trompés au bruit, nous vous dirons heureux !

» Eh ! suis-je heureuse, moi, dans ma tristesse austère ?
» Moi, qui n’ai rien goûté des douceurs de la terre ?
» Place ! je veux ma part des biens pour tous semés.
» Avant que ces flambeaux, à demi consumés,
» Laissent ce lieu brillant dans une nuit profonde,
» Je veux me joindre enfin à ces heureux du monde :
» Fortune, éclat, plaisirs, tourbillon infini,
» Je veux !…
— Il est trop tard ; et le Drame est fini !  !  !