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DE ROBERT ESTIENNE.
Du bienfait, à vos yeux, sont la source première ;
Mais, pour moi, c’est la main qui créa la lumière !
estienne.
De me voir contredit je m’étais bien douté !Cependant, cette fois sur vous j’avais compté.
Je vous vois à rimer perdre un temps inutile…
la femme d’estienne.
Eh bien ?…estienne.
Je m’étais dit que ce talent futileTrouverait un emploi moins frivole et plus doux
À disputer un prix si glorieux pour nous.
la femme d’estienne.
Qui, moi ? que je m’expose à tenter une routeDe si pénible abord ? sans autre fruit sans doute
Que des jours sans loisirs et des nuits sans repos ?
Moi ! qui ne sus jamais arriver à propos ?
Non, non.
estienne.
Cette entreprise est-elle donc si rude ?Qu’est-ce qu’un peu de temps, de labeur et d’étude ?
Dût même aucun laurier ne parer votre front,
Qu’importe ? à ce travail vos écrits gagneront ;
Et la plus belle fleur que donne la nature
N’est rien, vous le savez, sans peine et sans culture.
la femme d’estienne.
Ne puis-je donc laisser naître et mourir mes chants,Comme dans nos gazons les fleurettes des champs ?