Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894.djvu/453

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sentant de la maçonnerie italienne au convent dit universel de l’Écossisme tenu en 1875 à Lausanne. En outre, Riboli gardait rancune à Lemmi d’un fameux tour que celui-ci lui avait joué à l’occasion de ce convent.

Riboli, dès les premières séances, avait pris part au convent de Lausanne

les chefs secrets de la haute maçonnerie
Luigi Pianciani,
Lieutenant Grand Commandeur du Suprême Conseil de Rome.
Tomaso Cresponi,
Souverain Directeur-adjoint du Grand Directoire Central de Naples.

comme seul représentant de la maçonnerie italienne (rite écossais). Tout à coup, à sa septième séance, celle du 16 septembre, débarque le F∴ David Lèvi, député au Parlement, bon juif cabaliste, ami de Lemmi et de Tamajo. Le docteur Riboli n’avait aucun motif de se méfier de David Lévi, qui était alors un des gros bonnets de son Suprême Conseil de Turin ; il lui fit donc un excellent accueil, et ce jour-là la maçonnerie italienne fut représentée par eux deux au convent ; ils marchaient si bien d’accord, que Riboli, rappelé par ses affaires en Italie avant la clôture des travaux de l’assemblée souveraine, partit en laissant Lévi pour le remplacer. Mais Lévi, qui était venu en vertu d’un ordre secret