Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/187

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Née et vivant au milieu de peuples dont les conceptions religieuses avaient leur source dans les traditions bibliques, elle a puisé tous ses symboles, tous ses mythes, toutes ses premières légendes dans les livres hébraïques.

Partant de l’affirmation d’une divinité, qu’elle a nommée le Grand Architecte de l’Univers, elle a, sans jamais dévier de sa route, et en suivant l’esprit humain dans toutes ses manifestations religieuses, passé du judaïsme à toutes les sectes qui en dérivent, pour aboutir à la philosophie pure, c’est-à-dire à la Raison.

Voulant, si je puis m’exprimer ainsi, faire vivre à ses adeptes la vie de l’humanité depuis les époques où l’histoire n’apparaît qu’avec des lueurs incertaines jusqu’à nos jours, elle a divisé son enseignement en trois périodes bien distinctes :

La période judaïque et architecturale ;

La période religieuse avec toutes les variétés de culte ;

Enfin la période philosophique et scientifique, dont nous n’avons pas à nous occuper aujourd’hui.

(Ici, une pause.)

La phase judaïque comprend les seize premiers degrés. Dans cette première période, on ne suit, on ne s’occupe que du développement de la race sémitique. Tout y est oriental : c’est Jérusalem, Salomon et son Temple, Tyr et Hiram, Zorobabel et Cyrus. Tous les mots de passe sont hébreux ou syriaques ; les signes mêmes représentent des lettres de l’alphabet hébraïque. Jusqu’ici, la Maçonnerie, qui n’a suivi que la race des enfants de Sem, race qui croyait à une divinité unique, a négligé les enfants de Japhet, qui sont polythéistes.

Mais, lorsque le christianisme envahit l’Occident, lorsque la croyance à l’unité de Dieu, n’étant plus