Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/224

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de l’index sur le vin. Le Chancelier Maître des Dépêches exécute le contre-signe. Le Très Sage, alors, remet les deux coupes, après avoir bu quelques gouttes de vin à chacune, l’une au Chevalier d’Éloquence, et l’autre au Chevalier Maître des Dépêches.

Le Très Sage. — Prenez et buvez ! Donnez à boire à celui qui a soif !

Le pain et le vin circulent. Chacun mord au morceau, boit à la coupe et les passe à son voisin. C’est le Grand Maître des Cérémonies qui reçoit les deux morceaux de pain auxquels tout le monde a mordu et dont il ne reste plus grand’chose, ainsi que les deux coupes auxquelles tout le monde a bu et qui ne contiennent plus que quelques gouttes.

Le Très Sage fait circuler à droite et à gauche le mot sacré, ainsi que l’attouchement mystérieux. Tout le monde se parle à l’oreille et s’attouche. Enfin, on s’enlace les uns les autres, corps contre corps, chacun passant son bras autour des reins de son voisin (c’est la chaîne d’union), et le baiser fraternel circule parmi l’assemblée des Rose-Croix ; aucun d’eux n’échappe à cet inqualifiable embrassement.

Le peu qui reste de pain et de vin est rapporté au Très Sage, qui le jette dans les réchauds.

Le Très Sage. — « Tout est consommé ! »… Chevaliers mes Frères, retirons-nous en paix, et souvenons-nous que nous devons propager sur la terre toutes les vertus qui naissent de la Foi et de la Charité !

Les assistants remettent leurs baguettes aux Frères Servants, et tout le monde se retire dans le silence et le recueillement.