Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/242

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Chapitre le tuilent ; l’inconnu, drapé dans un vaste manteau, exhibe en outre une délégation que le Suprême Conseil lui a remise (cette délégation est signée du président du Grand Collège des Rites, si l’Atelier appartient au Rite Français), pour venir présider la séance.

— Honneur au Grand Commandeur ! clame le Frère Inspecteur,

On forme la voûte d’acier, et le délégué, qui doit demeurer inconnu jusqu’à la fin, va prendre place au trône présidentiel. Il représente Frédéric II, roi de Prusse, dit le Rituel.

Le Grand Commandeur déclare la séance ouverte.

Le Porte-Étendard. — Que quiconque a eu à subir l’injustice des grands ou la tyrannie des puissants, que quiconque a été victime d’une accusation imméritée, que quiconque a vu son foyer outragé, que quiconque est tombé entre les mains de juges corrompus ou prévaricateurs, que quiconque a subi extorsions, abus ou violences, vienne ici, et, déposant librement sa plainte devant nous, fasse entendre ses réclamations ; car ce Grand Chapitre, dont les jugements sont sans appel, lui rendra pleine et entière justice !

On introduit le récipiendaire. L’Introducteur l’annonce en ces termes :

— Je présente au Grand Chapitre Adolphe le Saxon. Maître Maçon et Chevalier Rose-Croix, mon ancien compagnon d’armes en Palestine.

Le Grand Commandeur l’interroge sur ce qu’il veut.

Le récipiendaire. — Je viens demander justice !

L’Introducteur explique le cas du réclamant. Adolphe le Saxon, en partant pour la Palestine où il est allé guerroyer sous les ordres de Frédéric Barberousse, fit un emprunt d’argent au comte Reinfred de Loégria et à l’évêque de Vienne ; la garantie de cet emprunt fut