Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/254

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Le récipiendaire, qu’on intitule Hiram pour la circonstance, est introduit, la tête couverte d’un voile noir, pendant que deux sylphes, un soufflet à la main, l’éventent par derrière. On le débarrasse de son voile.

Il déclare qu’il vient demander le grand secret qui doit amener le règne de la raison sur la terre. Le président Adam lui répond par un discours explicatif des emblèmes de la maçonnerie, qu’il lui représente comme couvrant des préceptes d’une philosophie hardie (je n’insiste pas, ce discours ferait rougir un turco), et il l’engage à s’affranchir du joug de la croyance qu’on a pu lui inculquer dans sa jeunesse, et à prendre le spectacle de la nature et sa propre intelligence pour seules règles de sa foi.

« L’enseignement du 28e degré, dit le Rituel moral et dogmatique de la Franc-Maçonnerie (imprimé en 1881), est celui des moyens de donner satisfaction à la soif qui brûle l’homme de connaître le grand secret de la nature. On y étudie les forces de la volonté humaine et celles de la nature, et on y démontre que les miracles sont les effets naturels de causes exceptionnelles. Les doctrines de la cabale, de l’hermétisme et de l’alchimie y sont l’objet d’un profond examen. Sa synthèse est que seuls les penseurs et les savants anti-papaux, anti-catholiques, sont parvenus au sommet de la science occulte ; car, seuls, ils ont pu prendre pour point de départ la toute-puissance de la raison humaine. »

Brûlons du sucre, et passons au 29e degré.

La réception au grade de Grand Écossais de Saint-André d’Écosse sert de prélude à celle de Chevalier Kadosch : aussi est-elle le développement de la légende maçonnique du 27e degré, grade templier.

Ici, le récipiendaire ne croque plus le marmot à la porte de la salle ; on l’introduit immédiatement et sans cérémonie. La scène est courte. Le Chevalier d’Élo-