Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On ouvre la séance de la Chambre Rouge par le fameux geste sacrilège du coup de poignard dans la direction du ciel, avec ce cri sauvage : Nekam, Adonaï !

Puis, un serment commun :

— Jurons unanimement, dit le Grand Maître, de maintenir, au péril de notre vie, les principes sacrés de notre Ordre et de le défendre, par tous les moyens quels qu’ils soient, contre le fanatisme et la superstition.

Tous les Kadosch tendent la main et jurent.

Le récipiendaire étant introduit, on lui fait prêter un serment du même genre (c’est son deuxième serment de la soirée), en y ajoutant qu’il ne révélera jamais aucun secret du grade et qu’il se conformera à ce que prescrit l’Échelle Mystérieuse.

Donc, on le fait monter à cette échelle, en lui expliquant le sens de chaque échelon. D’abord, le montant de droite veut dire : « Le Dieu que nous adorons, c’est le Dieu qu’on adore sans superstition. » Le reste est dans le même goût.

On lui apprend aussi que l’épée sur la balance et les deux poignards croisés qu’il a vus a la Chambre Bleue signifient : « Si l’équité de la balance ne peut pas être imposée par l’épée de la justice, c’est au poignard du Kadosch qu’il faut avoir recours pour mettre en force la loi maçonnique. » Quant au mausolée auprès duquel sont une tiare et une couronne, il a encore un sens symbolique, que voici : « Le martyr repose au milieu de ses bourreaux ; le peuple laisse vivre ses tyrans et ses despotes, et c’est la Maçonnerie qui dans un court délai assurera le triomphe du peuple. »

Puis, le Grand Maître consacre et proclame le candidat

Grand Élu, Chevalier Kadosch, Parfait initié.

Il lui fait prêter quatre vœux, et lui dit ensuite que les Kadosch doivent se tutoyer. Il lui communique les secrets du grade, qui sont très compliqués. Enfin, il lui