Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/282

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Maçonnerie ; c’est là qu’on apprend aux naïfs que les jésuites, ayant voulu accaparer l’influence de l’Ordre et n’y ayant point réussi, ont été chassés et, par dépit, ont calomnié l’institution auprès du Saint-Siège. On développe alors aux imbéciles un conte idiot à propos de Jacques II d’Écosse, et on leur prouve, en travestissant l’histoire, selon la mode de la secte, que c’est l’inoffensif agneau maçonnique qui a été le premier mordu par le dévorant loup chrétien.

Les tenues de Maîtrise sont uniquement consacrées — sauf les cas d’élections — à la réception au 3e degré et au compte-rendu des impressions maçonniques des nouveaux Maîtres reçus.

Les Loges tiennent encore des séances auxquelles assistent les Apprentis pour les Adoptions de Louveteaux (baptêmes maçonniques), pour les Reconnaissances conjugales (mariages maçonniques), pour les Pompes Funèbres (cérémonies commémoratives en l’honneur des Frères défunts) et pour les Banquets ; ces dernières séances, très solennelles et assez fréquentes, sont appelées « tenues de table ». À l’occasion de ces baptêmes, de ces mariages, de ces commémorations mortuaires et de ces festins, on préconise le culte de la Nature ; c’est la préparation obligée au panthéisme des Chapitres.

Il y a aussi les élections des officiers de la Loge qui sont toute une affaire. On intrigue pour Pierre ou Paul, on se remue, on se met en quatre ; la Loge se scinde en deux ou trois fractions, qui ont leurs divers candidats à faire élire. Bref, cela occupe nos Frères Trois-Points des grades symboliques, qui s’imaginent être les maîtres de leur Atelier.

Enfin, pour donner du piquant à l’activité des Loges, il y a les dénonciations fraternelles qui pleuvent, les admonestations, non moins fraternelles, avec trance