Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soi-disant, le geste d’horreur que firent les Maîtres en découvrant le cadavre du susdit architecte.)

Signe de Détresse. Les Maîtres, plus favorisés que les Compagnons et les Apprentis, ont en outre un signe particulier, dont ils ont le droit de se servir en cas de danger pour appeler à leur secours les Frères qui pourraient se trouver par là. Ce signe se fait ainsi : on renverse sur la tête, ou à la hauteur du front, les deux mains dont les doigts sont entrelacés, et l’on s’écrie : « À moi, les enfants de la Veuve ! » À ce cri et à ce geste, tout Maître qui se trouverait sur les lieux est obligatoirement tenu d’accourir au secours de son Frère. Ce signe s’emploie surtout à la guerre sur les champs de bataille : les Maçons, qui, dans une mêlée, se trouvent parmi les vaincus, font le signe de détresse, et alors les Maçons du côté des vainqueurs ont le devoir d’épargner les combattants qui se sont ainsi déclarés leurs Frères, sauf à égorger les autres avec un peu plus d’entrain à titre de compensation.

Attouchement. — Rite Français. On se prend mutuellement les quatre doigts de la main droite, et l’on appuie chacun sa main gauche sur l’épaule droite de l’autre ; en même temps, on met intérieurement pied droit contre pied droit, genou contre genou, poitrine contre poitrine. On appelle maçonniquement cette attitude : « l’union des points de perfection. » Quand on est dans cette position, chacun dit une des trois syllabes du mot sacré et reçoit l’accolade ou le baiser de paix.

Rite Écossais. Comme dans le Rite Français. Ou bien : 1° s’approcher réciproquement du pied droit par le côté intérieur ; 2° se toucher le genou droit, s’approcher le haut du corps ; 3° se poser réciproquement la main gauche sur l’épaule droite, pour se tenir plus étroitement et s’attirer l’un à l’autre ; 4° se prendre mutuellement la main droite, en formant la griffe pour embrasser la paume. Ce dernier mouvement est ce qu’on appelle : « se donner la main en griffe de Maître. » Le mot griffe indique bien exactement en effet la forme que prend la main de chacun dans cette position, puisque les mains droites des deux Frères se trouvent cramponnées l’une à l’autre par les quatre doigts, comme deux griffes qui se seraient mutuellement accrochées.

En public, les Maçons du 3e degré (des deux rites) se contentent, pour se reconnaître par l’attouchement, de se