Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/428

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affectueux qui nous portent à nous aimer et à nous aider réciproquement… Le Maçon doit être bon, juste, digne, dévoué, courageux, etc… Il doit aimer mieux avoir la gorge coupée que de révéler les secrets dont il est le confident. »

Qui osera dire que M. Caubet et les Frères embrigadés sous ses ordres pratiquent la fraternité, considèrent la personne humaine comme inviolable, sont dignes, courageux, dévoués à leurs collègues en Maçonnerie, gardent le secret des séances auxquelles ils assistent, ont pour les autres Maçons des sentiments affectueux qui les portent à les aider et à les aimer ?

Encore, est-il bon d’observer que c’est là ce qui se passe en temps de paix civile, lorsque le pays n’est pas déchiré par des crises terribles, comme celles qui ont taché de sang notre histoire tout naguère.

En ces moments de confusion sociale, la Maçonnerie se déchire avec une véritable rage ; il se commet, au sein des Loges, des trahisons vraiment abominables. Tant qu’il s’agit de lutter contre un pouvoir monarchique ou religieux, — religieux, surtout, — on est d’accord. Mais, aussitôt qu’une révolution a accompli son œuvre, tout ce monde ténébreux se fractionne, chaque fraction veut profiter du chaos politique pour se saisir de l’autorité et assurer sa domination, et c’est alors que se produisent, entre Maçons, des forfaitures infâmes.

Lors de la Commune de 1871, je n’appartenais pas encore à la Franc-Maçonnerie, — j’étais seulement, du reste, dans ma dix-huitième année ; — mais j’ai eu souvent, lors de mon passage dans la secte, l’occasion de causer de ces sinistres événements.

Eh bien, j’ai eu l’affirmation de faits épouvantables, de faits qui révolteront tous les gens honnêtes, à quelque parti qu’ils appartiennent. Je sais des Loges