Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/250

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naître, je déteste cordialement mes supérieurs.

Voulez-vous me permettre de collaborer à votre estimable feuille ?

Je vous dévoilerai toutes les intrigues qui se nouent à l’archevêché, et je ne vous demanderai aucune rétribution.

Si vous m’acceptez pour collaborateur, veuillez insérer un mot à votre petite correspondance.

Il est bien entendu que vous ne chercherez pas à découvrir qui je suis.


Signé : Jean-Pierre.


Le lendemain, je lisais dans la Bataille ces simples mots :


« À M. Jean-Pierre. Nous acceptons de grand cœur. »


Je commençai aussitôt mes chroniques. J’envoyai à la Bataille les extravagances les plus formidables ; elle inséra tout, sans sourciller.

Je racontai, entre autres belles choses, comme quoi Jules Ferry et Jules Simon étaient venus s’entendre secrètement avec Mgr Guibert pour assurer à Mgr Richard la succession du cardinal. C’était un conte à dormir debout. Il fit néanmoins le tour de la presse républicaine.