Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/253

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je ne me l’explique pas, puisque j’étais alors en proie à une complète aberration de conscience. Le fait est que cette admiration intime me domina et fut plus forte que tous mes honteux instincts de libre-penseur forcené.

Puisse aujourd’hui mon sincère retour à la vérité me faire reconquérir l’estime des gens de bien !

Et que l’on ne me plaigne pas ! que l’on ne s’imagine pas qu’il m’en a coûté de faire cette confession publique !

Non ! je me sens, au contraire, soulagé d’un fardeau accablant, depuis que j’ai écrit si volontiers ces lignes.

Je suis heureux d’avoir brisé ma chaîne, et c’est moi qui plains mes anciens complices d’infamie, malheureux qui traînent encore le boulet de leurs impostures et n’ont pas le courage de s’en délivrer.