Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/286

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les catholiques que les libres-penseurs, mais qui ne sera pas démentie :

Chez les républicains, on est convaincu que Garibaldi, ses fils et son gendre, en 1870, apportèrent à la France leur concours le plus gratuit, et qu’ils se battirent contre l’armée prussienne dans l’Est, sans que le gouvernement de la Défense Nationale ait payé un centime pour leur solde, pendant toute la durée de leur campagne.

Chez les conservateurs, au contraire, on pense que ces chefs des volontaires italiens en ont imposé au peuple, que leur générosité était une feinte et que leur solde était bel et bien payée par l’État français.

Qui a raison ? — Personne.

Les uns et les autres se trompent en partie. De ces deux opinions opposées, l’une et l’autre peuvent se soutenir ; il y a du vrai dans chacune, mais aussi chacune contient une erreur.

La vérité, la voici :

Garibaldi, ses fils, son gendre, et même quelques officiers italiens de leur entourage intime, ont fait la campagne de l’Est avec le désintéressement le plus absolu ; ils n’ont pas touché un centime de leur solde. Mais… cette