Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/395

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paix de l’âme. Il serait fâcheux que, dans l’état d’esprit où vous vous trouvez, vous prissiez une résolution définitive. D’ailleurs, vous n’avez pas le droit de vous séparer de votre petite famille ; c’est vous qui avez apporté l’irréligion à votre foyer ; en subissant l’impiété aujourd’hui, vous ferez une réelle pénitence… Et pourquoi Dieu, qui a été si miséricordieux pour vous, n’ouvrirait-il pas un jour les yeux de ceux qui vous sont chers, comme il vous les a ouverts à vous-même ?… Priez, priez ; soyez bon, charitable, patient ; aimez votre famille de tout votre cœur ; votre femme et vos enfants finiront bien par comprendre que l’Église ne leur a pas ravi une parcelle de votre affection, et, la grâce de Dieu aidant, cette épreuve, qui en somme est juste et méritée, ne durera pas toujours.

Je remerciai vivement Mgr di Rende pour ces consolantes paroles, et je tombai à ses pieds.

— Monseigneur, lui dis-je, que le Saint-Siège reçoive, en votre personne, l’expression de mon sincère repentir, pour le passé, et l’hommage de ma soumission respectueuse et sans réserve, pour le présent et l’avenir !