Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/232

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une femme, des enfants, de nombreux serviteurs. Il a des devoirs d’état d’une grande importance ; des biens à administrer, une fortune à gérer. Mais, converti au bouddhisme, il s’oblige à en suivre fidèlement tous les préceptes.

Le premier article de son symbole est le mépris des richesses, et il est financier ! C’est l’intention comique de la pièce, l’idée autour de laquelle l’action va se concentrer.

On sent tout le parti qu’un écrivain de mérite peut tirer d’une telle situation ; car elle met aux prises dans un même rôle deux personnages bien distincts : le croyant, qui obéit à des lois religieuses, et le père de famille, l’époux, qui obéit à des lois naturelles positives. L’auteur a suivi avec une délicate attention toutes les péripéties de cette lutte ; peut-être a-t-il voulu dépeindre ses déceptions, et, en les exagérant, prévenir ses semblables contre les dangers d’une fidélité trop scrupuleuse aux préceptes du bouddhisme. Il est permis de le supposer, et, dans tous les cas, l’entreprise serait louable ; car le mépris des richesses