Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/272

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en défaillance ; elle se pâme ; elle est morte ; la douleur, la colère, le dépit l’ont tuée !

Tout cet acte est conduit avec habileté ; mais il n’est que l’exposition de la pièce. Le deuxième et le troisième acte sont une suite de péripéties émouvantes qui, pour être senties par les délicats de l’extrême Occident, devraient être présentées sous une forme mieux déguisée. Notre drame se déroule à la manière des anciens, sans se préoccuper du qu’en dira-t-on de la critique. Il va son chemin sous les auspices de la Fatalité, et les reconnaissances, le point culminant de l’intérêt, se produiront comme par une sorte d’enchantement qui plaît aux esprits non blasés. J’ai dit que nos fictions dramatiques ressemblaient à celles d’un opéra-comique. Nos spectateurs applaudiraient avec un grand plaisir cet heureux Georges Brown, qui trouve moyen, sur ses économies de sous-lieutenant, d’acheter un château ; et la gentille Dame blanche qui tient les cordons du mystère apparaîtrait comme Dame-la-Chance, cette bienfaisante fée qui parfois n’est pas un