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Page:Tercy - Le Juif et la sorcière, 1833.pdf/234

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NOTES

de Savoie, son ennemi. Ce malheur, si l’on en croit Gollut, fut la punition d’un vice qui souilloit et corrompoit les grandes vertus du dauphin, et que le naïf auteur qualifie un peu crûment.

Voici ce qu’il conte à cette occasion :

« Ce prince haïant prié Jean de Boëme de luy donner secours contre les Savoïens, et estant, le roy, prest de dépescher son fils Charles avec nombre de gens, il advint que ce jeune prince Charles veit en songe qu’un personnage de divin aspect faisoit empoigner un beau et grand home, qu’il feit élever en ault, puis dévestir et détrancher. De quoy haïant esté esmerveillé, demandat la cause de ce chastoy ; lors il luy fut respondu que c’estoit le dauphin de Viennois que l’on punissoit ainsi, pour ce que il souilloit les mariages d’autruy.

Deux jours après, les nouvelles furent