Page:Terrail - La France socialiste.djvu/176

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Si la société collectiviste continuait à exiger « de chacun selon ses forces même en rendant à chacun selon ses besoins » elle différerait peu de l’ordre actuel. Elle serait encore « exploitrice ».

Dans la société collectiviste, chacun sera astreint à un travail dont la durée variera selon le besoin de la collectivité. Par exemple, les bûcherons travailleront plus en cette saison de l’année où on a besoin de bois et moins en cette autre saison où le bois est moins nécessaire. Mais dans cette dernière saison ils recevront, comme dans la première, tout ce qui leur sera indispensable pour satisfaire leurs besoins. Le collectivisme supprime le marchandage, la concurrence, la loi de l’offre et de la demande et tous ses effets désastreux pour le producteur qui subit le contrecoup de crises dont il n’est pas l’auteur, qu’il ignore même, qui le font passer de l’aisance quand la demande est abondante à la misère quand la demande fait défaut. Le collectivisme ou le