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LA FRANCE SOCIALISTE

La dernière année de la vie de Blanqui fut une année de propagande active. Les ouvriers écoutait ce petit vieillard, dont l’esprit était obscurci par l’âge et la voix cassée, avec la déférence qu’on doit aux ancêtres. Ce dernier effort de Blanqui n’eut pas une grande efficacité révolutionnaire. Il mourut le 31 décembre 1880. Il avait été condamné à mort cinq fois et succomba à une congestion, chez un de ses amis qui l’avait recueilli, boulevard d’Italie[1].

Le blanquisme a survécu au vieil insurgé. Les blanquistes ont gardé la tradition de leur maître. Ce sont plutôt des politiciens que des économistes et des sociologues. Ils sont communistes et hébertistes. Les hébertistes, sur

    que les mots Ni Dieu ni maître, qui offensaient ses convictions, disparussent de sa propriété. Blanqui fut condamné à gratter son enseigne.

    C’est peut-être la seule fois de sa vie qu’il comparut en justice sans être condamné au moins à la prison perpétuelle.

  1. Blanqui est mort non pas dans le dénûment, car ses amis ne l’abandonnèrent pas, mais dans une grande pauvreté.