Page:Terrail - La France socialiste.djvu/260

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De son côté, M. Lissagaray, qui n’était d’accord avec aucune des petites bandes organisées, cherchait à attirer la foule, en lui montrant qu’on ne la faisait servir qu’aux intérêts de quelques hommes ambitieux et que toutes les disputes retardaient la révolution.

Dans son journal la Bataille, il prêchait l’union aux masses et non pas aux chefs. Cette tactique fut imitée par le Cri du Peuple.

Elle était très habile. En effet, si les simples adhérents, les socialistes sans prétention et sans nom, les masses confuses que les rivalités des chefs troublaient, se rapprochaient dans une action commune, les chefs, pour ne pas se trouver isolés, se réconcilieraient. Le meilleur moyen de gagner les généraux, c’est d’embaucher leurs armées.

La réconciliation conseillée par la Bataille et par le Cri du Peuple fut essayée aux élections du mois d’octobre 1885. Les deux journaux où dominaient des hommes si hostiles présentèrent des listes où figuraient, les uns