Page:Terrail - La France socialiste.djvu/292

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native : ou ne pas payer leurs fonctionnaires, c’est-à-dire laisser suspendre la vie nationale, ou ne pas payer leurs rentiers.

À tous ces maux quels sont les remèdes ?

Sont-ils dans l’honnête mais rétrograde ordonnance sociale de M. Albert de Mun et des réformateurs chrétiens, ou dans le collectivisme de M. Jules Guesde ?

Ne les trouverait-on pas ces remèdes au mal social dans les articles immédiatement réalisables du programme ouvrier. Il ne faut pas rejeter ce programme a priori à cause des affirmations collectivistes, des considérants. Il faut en étudier les articles qui sont discutables, même dans leurs paragraphes les plus révolutionnaires. La nécessité forcera sans doute un jour les hommes d’État à aller demander des inspirations aux socialistes.

Les affaires de la société actuelle prennent en effet une mauvaise tournure. Le parti socialiste n’est plus une petite bande d’émeutiers sans idées ; c’est une grosse masse con-