Page:Terrail - La France socialiste.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nismes des classes, qui ont revêtu des formes différentes à différentes époques.

Mais quelle que soit la forme prise par l’antagonisme, l’exploitation d’une partie de la société par l’autre est un fait commun à tous les siècles passés. Donc, rien d’étonnant à ce que la conscience de tous les âges, en dépit de toute divergence et de toute diversité, se soit toujours mue dans de certaines formes communes, dans des formes de conscience qui ne se dissoudront complètement qu’avec l’entière disparition de l’antagonisme des classes.

La révolution communiste est la rupture la plus radicale avec les rapports de propriété traditionnelle, rien d’étonnant donc à ce que, dans le cours de son développement, elle rompe de la façon la plus radicale avec les vieilles idées traditionnelles.

Mais ne nous occupons plus des objections bourgeoises contre le communisme.

Ainsi que nous l’avons vu plus haut, la première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe régnante, la domination de la démocratie.

Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher graduellement tout capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production dans les mains de l’État, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe régnante, et pour augmenter le plus vite possible la masse des forces productrices disponibles.

Et ceci, naturellement, ne pourra être accompli au début que par une action despotique à l’égard des droits de propriété et des rapports de production bourgeoise, c’est-à-dire par la prise de mesures qui, au