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Page:Tertullien - Œuvres complètes, traduction Genoud, 1852, tome 3.djvu/343

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A SA FEMME. LIVRE PREMIER.

J’ai pensé qu’il était à propos, compagne bien-aimée dans le service de notre Seigneur, de vous tracer dès ce moment les règles que vous aurez à suivre après mon départ de ce monde, si je suis rappelé avant vous, et de les confier à votre bonne foi, afin que vous ayez à les observer. En effet, lorsqu’il s’agit des intérêts de la terre, notre prévoyance n’est jamais en défaut, et nous avons des testaments pour assurer à l’un ou à l’autre nos successions temporelles. Pourquoi ne nous occuperions-nous pas plutôt des intérêts spirituels de notre postérité, en lui léguant d’avance, outre l’héritage de nos vertus, nos avertissements et nos exhortations sur ce qui peut lui procurer les biens impérissables et le royaume des cieux ! Fasse le Dieu « auquel appartiennent l’honneur, la gloire, la louange, la puissance et la dignité, aujourd’hui et dans tous les siècles des siècles, » que vous puissiez recueillir dans son intégrité le dépôt de mes avertissements et de ma foi !

I. Je commence par vous recommander de renoncer à de secondes noces, une fois que je ne serai plus, autant du moins que le pourra votre continence. Et ne croyez pas qu’il m’en revienne quelque avantage ; c’est pour vous seulement que je vous le demande. Vous le savez : la résurrection