Page:Testament de Vasilij Tatiŝev, trad. Martynov, 1860.djvu/31

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Et ailleurs : Est-ce dans le tombeau qu’on annoncera vos miséricordes ? Est-ce dans la mort qu’on publiera votre vérité ? (Ps. lxxxviii, 12). Qui chantera vos louanges dans le sépulcre ? La mort ne garde pas votre souvenir (Ps. vi, 6).

Ces oracles divins prouvent assez qu’après la mort il n’y a plus lieu au repentir, et qu’il faut faire pénitence avant que le soleil se couche à jamais pour nous, avant que la porte de l’Époux se ferme et que le grand abîme nous sépare des élus. Toutefois, quand on n’a pas pu de son vivant restituer ou récompenser, il est clair qu’en y pourvoyant par un testament, on fait une chose salutaire à l’âme, d’autant plus qu’aux yeux de Dieu une bonne intention a le mérite d’un acte accompli, et qu’un repentir sincère, bien que tardif, ne sera pas rejeté par celui qui a dit au