Page:Testament de Vasilij Tatiŝev, trad. Martynov, 1860.djvu/34

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plet et mensonger. Le véritable amour, d’après saint Paul, n’est ni stérile ni oisif : ce n’est point de l’airain qui retentit ; non, il est fécond en œuvres. Or, qui nous tient de plus près qu’une épouse et des enfants, pour lesquels l’Écriture sainte sollicite notre cœur d’une manière si pressante, tout en leur commandant un amour réciproque ?

C’est pourquoi, mon cher fils, j’ai pris à tâche de t’enseigner, dès ton enfance, les choses nécessaires et utiles à savoir ; et certes, ce ne sont pas les moyens qui te manquent, pourvu que, de ton côté, tu veuilles bien être diligent et sensé. Maintenant, épuisé et sans espoir de voir ma carrière se prolonger, je vais, pour la dernière fois, accomplir ce devoir paternel.

D’abord, pour ce qui regarde mes biens, je n’ai pas de dispositions à faire, puisque