Page:Testament de Vasilij Tatiŝev, trad. Martynov, 1860.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

règnent l’hypocrisie, la cabale, la flatterie, l’envie et la haine, où le vice a le pas sur la vertu, où tel prétend fonder son bonheur sur des calomnies et de faux rapports, comme si, en perdant l’innocent, il n’appeloit pas sur lui-même une prompte vengeance du ciel, et ne travailloit pas à sa propre ruine. Ne crois pas cependant que le mal soit général. Non ; il y en a certainement qui mettent la vertu à sa place, qui ont en aversion la politique des courtisans ; mais ceux-là, à moins d’être puissants, deviennent un objet de raillerie pour les autres. Quoi qu’il en soit, ne recherche jamais ces fonctions, quelque brillantes qu’elles puissent te paroître, et ne les accepte point sans un ordre formel de Sa Majesté.

Il est temps de conclure. Je viens de te communiquer tout ce que je croyois t’être