Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/101

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éternel silence, toute argutie est abolie et en paix ont fini leurs tenants, ce que ne peuvent faire ceux des trompeuses sciences mentales.

Et si tu dis que ces sciences vraies et connues sont de l’espèce de la mécanique, parce qu’elles aboutissent manuellement, j’en dirai de même de tous les arts de l’espèce du dessin, membre de la peinture ; l’astrologie et les autres passent par les opérations manuelles ; mais d’abord elles sont mentales comme la peinture, laquelle réside d’abord dans l’esprit de l’artiste et ne peut parvenir à sa perfection, sans l’opération manuelle. (A. 31, r.)

151. — Fuis les préceptes de ces spéculateurs dont les raisons ne sont pas confirmées par l’expérience. (B. II, v.)

152. — Toutes nos connaissances nous viennent du sentiment (T. 20, v.)

153. — Comme le sens sert l’âme et non l’âme, le sens, où manque le sens fonctionnel de l’âme, il manque en cette vie à l’âme la totalité de l’office de ce sens, comme cela se voit chez le muet et l’aveugle-né. (R. 838.)

154. — Qui blâme la souveraine certitude de la mathématique se nourrit de confusion et ne pourra jamais réduire au silence les contradictions des sophistiques sciences où règne l’éternelle clabauderie. (R. 1157.)

155. — Beaucoup me croiront avec raison quand je pourrai opposer mes preuves à l’au-