Attends.
Qu’est-ce ?
Voici ta fortune qui vient : c’est Chrysale.
Scène IV.
Chrysale vaut son pesant d’or. On devrait ériger une statue d’or à Chrysale. J’ai remporté aujourd’hui deux victoires, l’ennemi m’a deux fois abandonné ses dépouilles. Comme j’ai abusé, joliment mon vieux maître ! comme il a été joué ! Le vieillard est fin, je suis plus fin que lui, et mes ruses l’ont amené au point de m’accorder une croyance entière. Notre amant, qui m’associe à sa bombance et à ses fêtes amoureuses, me doit sa richesse, une richesse de roi, et il n’a pas eu loin à la chercher ; je l’ai mise sous sa main. Qu’on ne me parle pas des Parménons, des Syrus, qui procurent à leurs maîtres deux ou trois mines ! Rien de plus misérable qu’un esclave qui n’a point de cela (se, frappant sur le front.) Il lui faut un esprit fertile, qui fournisse à tout besoin des ressources. Un homme n’a de valeur qu’autant qu’il sait faire le bien ou le mal ; fourbe avec les fourbes,