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Scène X.

PHILOXÉNE, seul.

Plus je médite sur tous les désordres de mon fils, et sur ce train de vie et ces vices où il se jette comme un fou, plus je m’inquiète et je m’effraie. Il se pervertit, il se perd. J’ai été jeune aussi, et j’ai fait mes fredaines, mais sans sortir des bornes. Je n’aime pas non plus la manière dont les pères se comportent envers leurs enfants. Moi, j’avais une maîtresse, je m’amusais, je mangeais, je faisais des cadeaux, toutefois pas trop souvent. Je veux aussi que mon fils ait du bon temps, et qu’il se livre à ses goûts ; c’est juste. Mais point d’excès de libertinage. Je vais voir si Mnésiloque a fait ma commission, et s’il a su le ramener au devoir et à la sagesse. Certainement, il n’y aura pas manqué, s’il a pu le rejoindre : c’est un garçon prudent.