Page:TheatreLatin1.djvu/13

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ET LES OUVRAGES DE PLAUTE vu Tous les yeux peuvent, sans scandale, parcourir teur, nous nous sommes borné à ôter d’une main cette traduction : Plante y gagnera peut-être des respectueuse quelques grains de poussière amassés lecteurs. par le temps, et qu'il n’a pas eu le loisir de faire Mais ce qui donnera un prix véritable, un attrait disparaître de son œuvre. On n’y verra qu’uu original à cette nouvelle publication de Plante, c’est hommage rendu à ses talents par celui qui écrit qu’on y trouvera quatre pièces, lülnzpltitryon , 131- ceci, et dont le plus précieux souvenir est son ami- sinaire, les Captffs , et le Câble, traduites par tié. Ce commencement, ces premières comédies Andrieux. Le spirituel auteur des Etozerdis et du seront, pour celles que j’ai traduites, comme des Manteau avait profondément étudié le théâtre des auspices favorables, et le nom d’Andrieux proté· anciens, avant d’enricl1irIe nôtre de ses charmants gera celui qui a osé continuer son ouvrage. ouvrages. Ces essais datent de sa jeunesse; ils Nous avons joîntà la traduction des notes indis- montrent déja cette plumcfacile, ce touringénieux, pensables , 1'indication des imitations modernes cette imagination enjouée, ce goût délicat qui est et quelques analyses critiques , moins pour ex- le caractère de son talent. Le sens n`est pas toujours poser notre opinion que pour faire naître un rigoureusement rendu; mais le mouvement de la examen sérieux et instructif du théâtre ancien. pensée est fidèlement suivi; la peinture des person- Seduit par les charmes de Terence, on est habitué nages est fidèle 1 et c’est là le principal. L’ébau· à considérer ce poète comme le seul représentant che de traduction de Tacite que J. J . Rousseau a de la comédie romaine. Il est bon de montrer la faite vant mieux que plus d’une version moderne part de gloire qui revient à Plante, son devancier. d’une savante exactitude. D’ailleurs, ce qui justifie Peut-être même un des avantages de Plante, c’est M. Andrîeux. o’est qu’cn l785 on n’avait pas les d’avoir imité moins que Terence les mœurs polies leçons, les commentaires de quatre ou cinq éditions et le style élégant dc la comédie grecque; Plante allemandes,ni les manuscrits de M.Angelo Mai. Ce- la transforme, en l’imitant, il se Fapproprie, et fait pendant, malgrélc mérite de ce travail, Andrieux, dans Athènes, sous des noms grecs, la peinture de si difficile pour lui-même,ne l’avait pas publié. Nous la société romaine. Ce que ses œuvres ont produit l’avons revu avec tout le soin et tout le respect que suffirait d’ailleurs à sa gloire. Il fut le maître de commande le nom d’un écrivain aussi distingué; Terence; Regnard lui doit les Ménechmes, et Mo- nous nous sommes borné , comme il le dit modes- lière l'a imite. tement lui-même dans une édition d’un grand au- · Mars 1844. A. F. (

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