Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 1, Duprat, 1845.djvu/371

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Lisez : « Sin-Ngan, c’est-à-dire la nouvelle capitale, Lo-Yang. »


C’est-à-dire « abandonnèrent leurs emplois et se retirèrent du conseil. »


Mot à mot, il se mit à crier « Peut-on à ce point méconnaître les rites, les devoirs, les lois ? »


Il faut lire : « Lou-Tchy, président des six grands tribunaux, avait donné sa démission, mais n’était pas encore sorti du palais ; ce fut alors qu’il… »


Les eunuques adoptaient des enfants et se faisaient ainsi des familles puissantes ; ils avaient de nombreux clients à la cour, dans la capitale, dans les provinces. « Les Annales de la Chine (histoire générale, tome l, page 81) font mention de ces officiers du palais de l’empereur Yao, qui mourut l’an 2258 avant J.-C., et elles nous apprennent que l’état de ces hommes dégradés fut d’abord la peine du crime. Ce genre de mutilation était le quatrième des supplices qu’on établit alors, et cette peine était celle dont on punissait le calomniateur, le traître et l’impudique. Ces coupables, devenus inutiles à la société, en furent séparés, relégués dans les domaines des empereurs ou renfermés dans l’intérieur des palais pour y exercer les emplois les plus vils et les plus pénibles. On en fit ensuite les portiers de l’appartement des femmes.

« Cet état d’humiliation dans lequel vivaient les eunuques subsista pendant plusieurs siècles. L’intrigue les en fit sortir sous le règne de l’empereur Youen-Ouan, qui monta sur le trône l’an 781 avant l’ère chrétienne. Une de ses concubines, la fameuse Pao-Ssé, que les annales chinoises appellent la peste de l’empire, se servit des artifices d’un eunuque pour déterminer ce prince à répudier l’impératrice et à l’élever elle-même sur le trône. Parvenue au faîte du pouvoir, elle récompensa l’eunuque par la première charge du palais et confia aux autres les principaux emplois. Depuis ce moment leur faveur s’est toujours accrue.