Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 1, Duprat, 1845.djvu/374

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Tchy ; Tong-Tcho se préparait à marcher sur les traces de l’eunuque, et son conseiller Ly-Jou l’y poussait par ses conseils.

Tchao-Kao fit enfin assassiner son prince ou plutôt il le força à se poignarder lui-même. Le successeur désigné de Eul-Chy, Tsé-Yng, que l’eunuque voulait abaisser au simple rang de prince, attira celui-ci dans un piége et le tua. La mort de ce ministre sanguinaire causa une joie universelle et fut célébrée par tout le peuple.


Un des anciens empereurs déposés ayant conservé le titre de roi de Hang-Nong, petite principauté fondée par Wou-Ty des premiers Han (l’an 112 ou 4e  année Youen-Ting du règne de ce souverain). Le mot Hong-Nong-Wang prit à peu près la signification d’empereur honoraire, empereur déchu.


Cette lance se nomme dans le texte : Fan-Tien-Hoa-Ky ; nous ferons comme le traducteur mandchou qui a répété ces caractères sous la forme phonétique sans chercher à les interpréter.


Tay-Kia, de la dynastie des Chang, monta sur le trône l’an 1757 avant notre ère ; son ministre Y-Yn entreprit de le corriger des vices qui le rendaient odieux aux gens de bien. Voici comment ce fait est rapporté dans l’Histoire générale de la Chine, tome l, page 180. « Le vice avait jeté de trop profondes racines dans le cœur de Tay-Kia ; Y-Yng vit bien que ses exhortations étaient insuffisantes et qu’il fallait un remède plus efficace pour l’engager à changer de conduite. Pour éloigner le prince des sociétés qui l’entretenaient dans le mal, il fit bâtir un petit palais près du tombeau de Tching-Tang (grand-père de Tay-Kia et fondateur de la dynastie), et résolut d’y tenir le jeune souverain afin de l’obliger à écouter ses instructions. Voici comment Y-Yn s’y prit : il annonça au jeune empereur qu’il fallait aller au tombeau de son aïeul faire des cérémonies funèbres ; Tay-Kia ne fit aucune difficulté de s’y rendre, persuadé qu’il reviendrait bientôt. Mais les premières cérémonies achevées, Y-Yn lui fit entendre que, suivant la coutume des anciens, le deuil devait durer trois ans, et qu’il ne pouvait se dispenser de suivre cette loi. Tay-Kia y consentit. Y-Yn commença par interdire tout commerce