Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 2, Duprat, 1851.djvu/389

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méprisantes de Youen-Chang nous avaient contraints de passer dans les rangs de l’armée impériale, mais Tsao-Tsao n’a pas de confiance en nous ; c’est un homme trop soupçonneux !.. Repentants de notre faute, nous revenons défendre notre ancien maître ; ouvrez-nous la porte et faites-nous entrer. »

Kao-Kan n’ajoutait pas foi à leurs paroles ; il se contenta de les admettre seuls en dedans des fortifications, afin de s’entendre avec eux. Les deux Liu entrèrent donc sans armes et à pied ; et comme ils parlaient très défavorablement de Tsao-Tsao : « Son armée approche, dit le commandant, indiquez-moi un moyen de la défaire ? — Profitez de l’incertitude de ses troupes, répondit Liu-Kwang ; attaquez son camp cette nuit même ; laissez-nous commander l’avant-garde... » Et cette nuit-la, Kao-Kan confiant son avant-garde aux deux traîtres, marcha contre les retranchements ennemis avec dix mille hommes environ.