Page:Theodore Pavie - Histoire des trois royaumes vol 2, Duprat, 1851.djvu/426

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à luire ; alors, sortant de son appartement, il vint demander au docteur Chouy-King quel était l’étranger avec qui il s’était entretenu durant la nuit ?

« Il est parti à la recherche d’un maître intelligent, » répliqua le docteur Tao-Ssé.

« Quel est son nom ? »

« Ah ! Ah ! » fit le docteur...

« Mais n’est-ce pas un de ceux dont vous m’avez vanté les mérites, le Dragon ou le Phénix ? »

« Ah! Ah !... » Cette exclamation fut la seule réponse que Hiuen-Té put obtenir de son hôte. Il le pria donc, en redoublant de politesse, de l’aider par ses conseils à soutenir le trône chancelant des Han.

Le docteur répliqua : « Ce n’est point dans les hommes oisifs, retirés au milieu des montagnes et dans les plaines, qu’il faut que vous placiez votre espérance. Il existe un personnage, qui vaut dix fois plus que moi, et c’est lui qui doit seconder votre seigneurie... Il vous reste à le trouver ! »

« Veuillez me l’indiquer, » dit Hiuen-Té avec insistance.

« Ah ! Ah !.. très bien ! » répliqua de nouveau le docteur, et ils furent interrompus dans leur conversation par l’arrivée du petit serviteur[1] qui vint leur dire qu’on entendait à la porte de la chaumière des voix d’hommes et des hennissements de chevaux. Il ajouta qu’un grand général faisait entourer l’enclos par plusieurs centaines de soldats.

  1. Le petit pâtre que Hiuen-Té avait rencontré dans sa fuite et qui l’avait amené chez le docteur Chouy-King. Voir plus haut, page 403.