Page:Theuriet – Frida.djvu/119

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absolument déserte. Sur les fonds plus sombres du taillis, les platanes détachaient nettement la colonnade circulaire de leurs fûts d’un gris verdâtre. Au milieu, la vasque arrondissait ses bords moussus et, sur son socle, la statue semblait grelotter sous les glaçons en stalactites qui pendaient le long de ses bras.

Caché derrière un arbre et tout frissonnant, j’attendis un bon quart d’heure, espérant toujours que Frida se montrerait à l’extrémité de l’allée. Mais rien ne bougeait. Tout au loin, par une échappée, je voyais un bout de la toiture du château, où une cheminée laissait échapper une fumée bleue que le vent chassait follement. Je réfléchis que c’était l’heure où la petite prin-