Page:Theuriet – Frida.djvu/141

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que cachot obscur, dans les oubliettes du château ?…

Nous gagnâmes rapidement le perron, puis le vestibule de la maison, et je ne pus m’empêcher de pousser un gros soupir en songeant que la pauvre petite princesse subissait tristement le contre-coup de mon méfait.

M. du Kœler père, ouvrant brusquement une des portes intérieures, me poussa par les épaules, et je pénétrai plus mort que vif dans la grande salle aux boiseries brunes qui servait de parloir et de réfectoire aux demoiselles du Kœler.

Dans le faux jour qui tombait des fenêtres, je distinguai le perroquet épluchant des graines de chènevis dans sa cage, et plus loin Mlle  Odile tricotant sa laine, à côté de Mlle  Gertrude, plongée en son absorbante lecture. Je constatai avec un certain soulagement que ni Frida ni Fraulein n’étaient présentes. Sachant le rôle