Page:Theuriet – Frida.djvu/144

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— Ha ! ha !… Après ?

— Après… poursuivis-je en rougissant, Frida s’est assise dans une niche de fleurs… Elle était encore plus jolie, elle avait l’air d’une sainte. Je me suis rappelé les romances de Mlle  Gertrude, et j’ai dit à Frida que moi aussi, je l’aimais tout plein… Alors la Fraulein est arrivée et nous a emmenés…

— C’est bien tout ?… Frida ne t’a pas encouragé à lui écrire ?…

— Jamais, madame !

Et pris d’un bel accès de générosité, je m’exclamai en joignant les mains :

— Frida n’a rien à se reprocher… Ne la punissez pas !… L’idée de lui écrire n’est venue que de moi… Je l’aimais tant, j’étais si désolé de ne plus la revoir, que, comme dans les livres, j’ai pensé à lui demander un rendez-vous… Je me sentais si malheureux d’être loin d’elle !

Un sanglot se noua dans mon gosier, et je me mis brusquement à pleurer.