Page:Theuriet – Frida.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Parce que vous avez l’air d’une princesse, répliquai-je en la regardant avec admiration.

— Vraiment ! s’écria-t-elle, flattée… Et comme la gouvernante avait versé dans nos verres deux doigts de vin mousseux :

— Eh bien ! repartit-elle en levant le sien, la princesse vous commande de boire à sa santé.

Nous trinquâmes et nous vidâmes nos verres en riant. Ce vin pétillant, auquel je n’étais pas habitué, me donna vite une pointe de gaieté et me rendit expansif. Je recommençai plus hardiment mes interrogations :

— Où sommes-nous ici ?

— Chez nos jardiniers.

— Ah !… Et cette vieille femme sans dents, assise à côté de moi tout à l’heure, ne pensez-vous pas qu’elle est une sorcière ?

— Qui ça ? la mère Chiffaudel ?… Par exemple !… C’est la grand’mère du jardinier…