Page:Theuriet – Frida.djvu/64

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mandes, qui ressemble, vu de derrière, à une galette.

Traîné par Frida, je m’avançais timidement vers ce trio de femmes étranges, et je regardais, effaré, les sombres boiseries où des portraits de famille, solidement accrochés, s’alignaient confusément dans la pénombre, tandis qu’en face, dans une cage en fil de fer, un perroquet assoupi sur une patte se réveillait soudain et nous saluait au passage d’un gloussement pareil au bruit d’une serrure détraquée.

Un tapis tendu sur le carrelage assourdissait nos pas et dans l’air surchauffé flottait une odeur de bière, mêlée à des exhalaisons de pommes cuites au four. — Quand nous émergeâmes de l’obscurité, la grosse dame suspendit le dévidage de son peloton, la liseuse releva la tête et la servante grommela en son patois :

Jésus-Maria-Joseph, was ist es ?

— Friedele, ma mie, dit à son tour la dévi-