Page:Theuriet – Frida.djvu/93

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nombreux pots de cyclamens laissaient pendre leurs fleurs roses ou carminées, pareilles à des capuces retroussées.

D’un bond, Frida se blottit dans cette niche capitonnée de verdure, d’où sa neigeuse blancheur apparaissait plus éclatante encore. Entre ses cils, elle me coula un ensorcelant regard, puis, avec un sourire de reine et un impératif geste du doigt, elle murmura en me montrant le sable fin qui s’étendait à ses pieds :

— Mettez-vous là !

Docile je m’y agenouillai, tourné vers elle comme vers une idole qu’on adore. Je perdais peu à peu la notion de la réalité. Les odeurs suaves ou capiteuses dont l’air chaud de la serre était imprégné me montaient au cerveau et me grisaient. Sous cette influence, l’amou-