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gustave

— Pardon, dit M. Pepin ; permettez-moi de…

Mais au même instant la porte s’ouvre de nouveau, et Emily, toute tremblante, se jette dans les bras de son père.

— Ma fille ! ma fille ! notre chère Emily, s’écrie M. Williams en la serrant sur son cœur et en la couvrant de ses baisers paternels.

George, Arthur, Gustave, Alice et Clara s’empressent d’accourir en s’écriant :

— Emily ! Emily ! grand Dieu ! quel bonheur !

— Oui, c’est bien notre belle et bonne sœur, dirent George et Arthur en l’embrassant.

Emily ne peut proférer une parole ; des larmes de bonheur inondent son visage.

Gustave, Clara et Alice s’avancent à leur tour ; ces dernières embrassent Emily en l’appelant du doux nom de sœur.

M. Pepin est l’objet des plus chaleureuses félicitations ; c’est à qui lui témoignera le plus de reconnaissance.

— Reconnaissance à qui de droit, dit M. Pepin ; lorsque vous saurez ce qui s’est passé, vous verrez que ce n’est pas à moi qu’elle revient, mais bien à votre fille, monsieur, à qui je dois tout, même la vie.

— Vous allez nous raconter tout, dit M. Williams ; mais passons dans la salle à manger, le souper nous attend ; là, nous pourrons nous entendre, tout en apaisant notre appétit.

Emily et M. Pépin sont placés près de M. Williams ; ses frères prennent place vis-à-vis ; Gustave, Clara et Alice viennent ensuite.

— Votre sœur est bien belle, dit Clara à Arthur.

— Et tout en elle nous porte à l’aimer, ajoute Alice : grande, distinguée dans toutes ses manières, elle inspire à la fois l’estime et le respect. Je l’aime déjà comme une sœur.

— Ma chère Emily, dit M. Williams, raconte-nous donc tout ce qui t’est arrivé.