Page:Thomas - Le roman de Tristan, par Bédier, Tome I, 1902.djvu/7

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en vers allemands modernes, par Hermann Kurz (3e édition, 1877), par Karl Simrock (1875), par Wilhelm Hertz (3e édition, 1901). Nous avons consulté à l’occasion ces diverses éditions et ces diverses traductions ; mais nous nous sommes servi continûment des éditions de Bechstein et de Golther, et du remaniement de W. Hertz, dont les notes critiques sont si précieuses.

3o Sir Tristrem. C’est un poème, composé dans le Nord de l’Angleterre, en 1294 au plus tôt, en 1330 au plus tard, et probablement, selon son plus récent éditeur, « dans les dernières années du xiiie siècle ». Il est en strophes de onze vers rimés et souvent allitérés, et compte 3 343 vers. La dernière page de l’unique manuscrit qui nous l’a conservé a disparu, et le texte prend fin à la scène où Tristan reçoit la blessure dont il doit mourir. Les récits du poète anglais coïncident pour les vers 2586-2607 et pour les vers 2674-3343 avec les fragments conservés du roman de Thomas. On en a plusieurs éditions, dont les plus anciennes sont celles de Walter Scott (1804, 1806, etc.) ; nous n’avons utilisé que la plus récente, celle de Kölbing[1].

4o La Folie Tristan du manuscrit Douce. Ce petit poème de 996 vers, composé en Angleterre et qui date sans doute des dernières années du xiie siècle, est contenu dans un manuscrit qui a jadis appartenu à Sir Francis Douce, et qui est

  1. Die nordische und die englische Version der Tristan Sage, hgg. von Eugen Kölbing, Zweiter Theil : Sir Tristrem {Heilbronn, 1883).