Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/52

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les branches de l’année, fasciculées sur le vieux bois. Elles sont petites, portées sur un pétiole assez long, glabres, à trois lobes incisés, vertes et luisantes en dessus, plus pâles en dessous. Les fleurs, comme aplaties, sont disposées en petites grappes verdâtres, herbacées, redressées, et les pédicelles qui les supportent sont munis de deux bractées aussi longues, et souvent plus longues que les fleurs, qui sont presque toujours dioïques. Les baies sont d’un rouge pâle, peu nombreuses et presque sans saveur. Leers dit que les pétales sont jaunes dans l’individu mâle, et d’un rouge vif dans l’individu femelle, ce que nous n’avons jamais remarqué.

OBSERVATIONS.

On trouve cet arbrisseau dans les haies des pays montagneux, dans les Cévennes, les Pyrénées, l’Auvergne et ailleurs. Il produit assez d’effet dans les bosquets des jardins paysagers ; il orne les fabriques, et se plaît aux expositions du nord où les autres arbrisseaux existent à peine. On le reconnaît facilement, non seulement à ses tiges élevées, mais à ses feuilles beaucoup plus petites que celles des autres Groseilliers. On le multiplie par les mêmes procédés que ceux indiqués pour les autres espèces de ce genre. Nous avons souvent trouvé les grains sans pépins sur des grappes entières. Il fleurit en avril et mai. Ses fruits sont mûrs en juillet.

Ce Groseillier, dit M. de Lamarck, est hermaphrodite dioïque, c’est-à-dire que certains individus de cette espèce