de condescendance, je ne voudrais point te contrarier, mais tu as tes opinions, j’ai les miennes.
— Pourtant… mon expérience…
— Mon pauvre papa, ne discutons point. Je respecte ton expérience, mais j’entends faire la mienne, à mes dépens, s’il le faut. J’ai l’âge de me conduire moi-même. J’aime mieux te le dire franchement.
— Laissez de côté votre vilaine politique, interrompit madame Gannerault, toute au bonheur de revoir son fils. Maxime a vingt-six ans. Il fera comme il lui plaît. Mais tu habiteras chez nous, Maxime ?
— C’est tout à fait impossible, ma chère maman.
— Cependant…
— N’insiste pas. J’ai des raisons. Il faut que je sois complètement libre… Pourtant, je compte rester un mois encore ici, avec vous, si tu ne me renvoies pas.
— Gamin ! dit-elle, en l’embrassant avec tendresse.