laides et mûres, séchaient de mélancolie dans leur coin.
Ce fut bien autre chose à l’arrivée de Maxime, l’unique jeune homme de la société. À ce moment, madame Laforest, assise au piano — pour faire prendre patience à nos convives — lançait d’une voix aigrelette la Sérénade d’Holmès :
Hier comme aujourd’hui, ce soir comme demain,
Je t’adore !…
Maxime s’offrit à tourner les pages. Madame Gannerault souriait à son élève, madame Laforest chantait faux avec aplomb, le colonel était béat, et personne ne songeait à l’héroïne de la fête qui froissait sa jupe blanche à la place d’honneur.
Après les compliments d’usage, Maxime se souvint que j’existais. Il m’embrassa, m’appela sa petite amie, et me tourna le dos. À table, madame Laforest m’interrogea sur mes impressions.
— Elle est bien heureuse, la chère petite,