Page:Tinayre - Avant l amour.pdf/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
33
avant l’amour

— À vêpres ?

Il sourit :

— Non, chère maman. Je dois passer au Tambour… et même… je le regrette… mais je suis attendu à Versailles pour dîner.

Mon parrain répliqua :

— Bon ! bon ! C’est toujours la même chose… Nous ne te voyons plus… Aujourd’hui, pourtant, pour cette fête de famille… j’aurais cru…

— Pierre ! Pierre ! fit madame Gannerault.

Les dames s’engouffraient dans la chambre de ma tante pour mettre leurs manteaux et leurs chapeaux. Madame Laforest avait prié Maxime de l’aider à chercher sa musique. Je me trouvai seule dans l’antichambre, et l’idée me vint d’avertir la jeune femme qu’une page de la Sérénade avait glissé derrière le piano. J’allais tirer le battant de la porte qui n’était pas fermée, mais poussée tout contre l’autre battant, quand un spectacle aperçu par l’étroite fente me cloua net derrière le vantail.

Maxime, assis sur le canapé, tenait dans ses