Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/56

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— Vous êtes Français ? lui disait-on… De Paris ?… Alors, vous êtes allé à l’Opéra ?

— Non.

— Vous ne connaissez pas Clarence ?

— Non.

— Grand génie, monsieur, grand génie !… Un peu difficile, quelquefois, pour nous… mais nous avons entendu tout Wagner, ici, monsieur. Nous ne sommes pas si retardataires qu’on prétend chez vous… Bellini, Donizetti, Verdi !… Grands génies, monsieur, mais nous en avons d’autres.

— Je le sais, monsieur.

— Ce drame de Clarence, quelle belle chose ! Quelle passion !… Vous savez, l’entrée d’Ugo, au commencement : « La… la… la… la… » Quelle passion !… Et l’Alberi !… Vous ne l’avez pas vue encore !… Peccato !… l’Alberi… cette beauté !… ce génie !…

— Est-ce que sa voix est très étendue ?

— Non.

— Très puissante ?

— Non.

— Alors ?

— On ne l’oublie pas, monsieur, quand on l’a