Page:Tinayre - La Rebelle.djvu/143

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— Ah !… Je viens… oui… Je viens tout de suite.

Mais elle ne bougeait pas. Des ombres et des rayons, tour à tour, passaient dans ses prunelles profondes. La vieille fille, la voyant émue, songeait :

« Qu’a-t-elle ?… »

Josanne jeta un coup d’œil sur la glace, arrangea ses cheveux, tira sa blouse dans sa ceinture, et, tout irrésolue :

— Regardez donc, dit-elle, ne suis-je pas fagotée aujourd’hui ?… Cette blouse me va mal… Et il me semble que j’ai un drôle d’air…

— Mais pas du tout… Vous êtes très bien… Quelle idée !

— Oh ! ça m’est égal, vous savez, complètement égal…

Mademoiselle Bon sourit :

— Josanne, ma petite Josanne, je vous reconnais.